Utilisateur d'origine : MarioC
Dans le domaine de l’hébergement Cloud, on peut citer les très connus Dropbox et Google Drive, mais qu’en est-il du respect de la vie privée des utilisateurs ? Êtes-vous prêt à payer chaque mois pour être bloqué à un espace de stockage de telle capacité, sans ajout supplémentaire qui plus est ? C’est là qu’intervient Nextcloud.
Nextcloud est donc un logiciel de cloud collaboratif libre et open source sponsorisé par une société allemande du même nom. A l’origine, c’est un fork (version dérivée) d’Owncloud, comprenant plus d’extensions et étant plus souvent mis à jour que ce dernier. Il vous permettra donc de stocker vos fichiers et les récupérer sur chacun de vos appareils (mobiles et ordinateurs), mais aussi de synchroniser votre calendrier, passer des conversations vidéos, et bien plus encore.
Sans plus attendre, allons-y !
Nous commençons par mettre à jour notre serveur :
apt update -y && apt upgrade -y
La première étape est donc d’installer un serveur web Apache ainsi que les modules PHP nécessaires à la bonne exécution de NextCloud, et aussi l’installation de MariaDB pour la base de données :
apt install -y mariadb-server
apt install -y apache2
apt-get install -y apt-transport-https lsb-release ca-certificates
wget -O /etc/apt/trusted.gpg.d/php.gpg https://packages.sury.org/php/apt.gpg
echo "deb https://packages.sury.org/php/ $(lsb_release -sc) main" >> /etc/apt/sources.list.d/php.list
apt-get update
apt-get install -y php7.3 php7.3-opcache libapache2-mod-php7.3 php7.3-mysql php7.3-curl php7.3-json php7.3-gd php7.3-intl php7.3-mbstring php7.3-xml php7.3-zip php7.3-fpm php7.3-readline
Une fois fait, on créé la base de données comme d’habitude (en remplaçant "P@ssword" par le mot de passe souhaité pour l'utilisateur de la base de données) :
mysql -u root -p
create database cloud;
create user nextcloud;
grant all privileges on cloud.* to 'nextcloud'@'localhost' identified by 'P@ssword';
flush privileges;
exit;
On se rend dans notre dossier home, puis on va simplement télécharger l’archive contenant Nextcloud :
cd /home/
wget https://download.nextcloud.com/server/releases/latest.zip
Et ensuite on dézippe l’archive en la déplaçant à la racine de notre serveur web, sans oublier de donner les droits à www-data qui est donc l’utilisateur d’Apache2 :
apt install -y unzip
unzip latest.zip -d /var/www/
cd /var/www/
rm -r html/
mv nextcloud/ html/
chown -R www-data:www-data /var/www/html/
Rendons-nous sur l’adresse IP de notre serveur et complétons donc l’installation !
On créé donc un compte utilisateur, puis on laisse le chemin data par défaut et enfin on renseigne les identifiants pour notre base de données créée en début de tutoriel :
Patientons ensuite quelques secondes, et tadaaaa !
Notre serveur Nextcloud est désormais fonctionnel ! Il ne nous reste plus qu’à créer d’autres utilisateurs, installer de nouvelles extensions, personnaliser le thème, les quotas… et bien entendu installer ensuite le client sur notre ordinateur. Il se peut qu’en vous connectant au panel administrateur vous obteniez des notifications de ce genre :
Ce ne sont que des avertissements, vous n’êtes en aucun cas obligé de réaliser ces choses pour que votre Cloud soit fonctionnel (bien que l’HTTPS est pour moi quelque chose d’obligatoire…). Si jamais vous rencontrez quelques latences, activer la fonction de memcache peut devenir intéressante.
Que dire de plus ? De nombreuses extensions sont disponibles et Nextcloud est personnalisable à souhait, de l’interface jusqu’aux réglages utilisateurs.
Ici, on a un aperçu des modules disponibles :
Bref, je pense qu’il n’y a pas besoin de plus de chipotage, comme vous avez pu le voir, Nextcloud est très simple à installer et offre quelque chose de plus que correct.
Encore une fois, je n’ai pas parlé de la partie sécurité (HTTPS, extension de chiffrement de bout en bout, etc), cela fera peut être l’objet d’un prochain article 🙂